Y-a-t’il un référenceur dans la salle ?
28 Fév 2014, Posté par Digital dansLe fait d’avoir effectué un pré-sourcing récemment dans le domaine automobile m’a permis de constater à quel point les sites de ces entreprises étaient « mal chaussées » en matière de SEO, relevant 10 erreurs fréquentes.
Cette étude impromptue s’est basée sur un ensemble d’environ 1000 sites de différentes sociétés de l’automobile, depuis d’obscurs équipementiers de troisième niveau aux sites de constructeurs (près de 300 à l’heure actuelle), sites d’informations, blogs… Nous avons mis en place un système permettant de détecter et d’afficher le titre et la description pour simplifier ce travail.
1-Pas de description.
Sans doute la carence la plus flagrante de toute est le manque de remplissage des balises descriptives pour la page d’accueil, de type « content goes here » « description goes here » restants du CMS installé par défaut ou d’un webmestre quelque peu dilettante. Proportion : Un bon 50% des sites visités, mais souvent cumulés avec l’erreur numéro 6. La page d’accueil et son riche contenu se retrouvait reléguée au fond d’une arborescence au lieu d’être au premier niveau.
2-Pas de titre. Plus rare, mais néanmoins courant, et de manière surprenante, est le manque de balise titre remplie. La faute parfois à des pages par défaut affichant un flash servant de point d’entrée… Environ 15% des sites. Certains sites (près de 20%) combinaient les deux lacunes !
3-Balises non fermées. Dans certains cas (environ 10%), la balise titre (spécifiquement) n’était pas fermée correctement ou un caractère mal géré brisait la chaîne de termes employés dans la balise. Le problème est qu’un robot ne verra pas ou se termine le titre ou indexera une montagne de code peu utile. Ce type de bug est fréquent sur les CMS.
4-Balises mal utilisées. Dans certains cas des webmasters (ou webdesigners) peu au fait du SEO ont rempli la balise titre et/ou description de mots-clés à la chaîne, sans phrase construite ou d’accroche. Ce cas représentait environ 5% des sites.
5-Balises trop courtes. Près de 15% des sites présentaient un titre réduit à « welcome » ou « home » et une balise descriptive ne portant que le nom du site ou un slogan de quelques mots… Là encore, des CMS laissés « brut » au profit du style.
6- Homepage sur une URL exotique.
Sans doute provoqué par l’usage de CMS un peu datés, mal/pas configurés ou de type .asp/.jsp, certaines pages d’accueil affichaient leur contenu non pas sur l’url « normal » d’index par défaut (www.monsite.com) mais sur une URL exotique qui était en fait la création de la page d’accueil par défaut et sa redirection depuis le nom de domaine, de type : www:monsite.com/Gdfdf551_Node%gFModule/Main/#main/Gd445Jzeg-G4405ddg_Request?-04452_home
Pas vraiment SEO-friendly… Un bon URL rewriting est toujours utile. Ce cas de site se situait aux environ de 15%.
7-Homepage bourrée d’actualités. Au temps ou les webmasters ne juraient que par du « contenu frais en page d’accueil » en tentant d’émuler avec un site d’entreprise souvent statique par définition avec un blog, chouchou de Google, ce principe à fait quelques dégâts collatéraux. Certains sites n’affichent en effet que des actualités, parfois en deux ou trois types d’affichage sur leur page d’accueil, et pas forcément leur propres actualités ! Le problème le plus gênant se situe au niveau de l’utilisateur qui ne sait pas forcément ce que fait la société, et du SEO-même puisque le moteur n’a que des actus -souvent trouvées ailleurs- pour définir l’accroche du site dans les SERPs. Bien souvent il faut fureter à la recherche du « about us » pour avoir quelques informations de base. Ce cas est assez fréquent, jusqu’à 30% !
8-Portail en intro : Là encore, héritage de ce qui se faisait peut-être au tout début de la première bulle internet, beaucoup de sites n’ont qu’une page quasi vide avec quelques drapeaux pour s’orienter vers des versions locales « en dur ». Rappelons qu’une page d’accueil se devrait être bien remplie a priori et qu’il y a moyen de rediriger automatiquement selon l’ip de l’utilisateur, vers la partie du site /fr par exemple. Environ 8-10% des cas.
9-Site entièrement graphique ou en flash. Ces dinosaures du web sont encore bien là (environ 10-12%)… Bien évidemment dans ce cas est-il encore permis de douter de leur pertinence sur le plan du SEO ? Google lit le flash, c’est un fait, mais de manière désordonnée et par bribes, ce qui entraîne des surprises désagréables notamment au niveau des SERPs. Encore une fois, un site en flash ou tout graphique (textes en images, liens en images, etc.) n’a pas grand chose, voire rien, à donner à un moteur de recherche en termes de contenu… Si vous voulez du graphique, beau et animé passez au jquery qui est 100% SEO-compatible !…
10-Duplicate content. On ne présente plus cette erreur classique de débutants. Un même contenu sur /www.monsite.com, monsite.com, monsite.com/index.html, monsite.com/main/content/homepage.php et j’en passe. Peut-être 10% des cas, parfois même pour des sites importants comme http://byd.com/ et http://bydauto.com/…
Au final, bien des sites présentaient des problèmes de SEO (presque tout en fait), et ce dès la page d’accueil, ce qui n’inaugurait rien de bon pour le reste. Certains cumulaient même la moitié de ces points. D’autres (rares) affichaient même des dizaines de liens en bas de page de type casino/roulette, rachats crédits, assurance, produits de pharmacie ou voyance. Cela a permis de dater les sites également, dont certains semblaient « dans leur jus » depuis la première présence de leur société en 2000-2002. Sans doute seulement 10% du total étaient à la fois efficaces, solidement designés et SEO-proven (en général ceux des constructeurs hauts de gamme).
En conclusion le métier de référenceur attire sans doute toujours moins que celui de webdesigner et à de beaux jours devant lui, dans le business de la refonte de site ! …
Il faut aussi éduquer les clients pour ce qui est de l’utilité d’un bonne démarche SEO dès le départ et non après coup…