La conception de site web (première partie)
07 Fév 2014, Posté par Digital dansInternet en France à 20 ans. (Wanadoo et consorts ont commencé à proposer leurs services en 1994). La philosophie derrière la conception de site web depuis cette époque reste majoritairement technique, pluri-disciplinaire, avec cette question :
– A quoi doit servir ce site internet ?
Car aujourd’hui il est impensable de se lancer dans la création d’un site web sans avoir d’autre ambition que simplement « être présent ». La « présence » en effet était la préoccupation lors de l’âge d’or, de la première bulle internet pour la plupart des entreprises. Le web a évolué, et on est entré depuis des années dans la génération des « sites-outils ». Le chiffre d’affaire record de l’E-commerce à pleinement démontré la pertinence du web dans l’économie réelle.
Donc avant de se lancer dans toute démarche visant à créer son site internet, il faut bien se convaincre que c’est non seulement sa présence que l’on affirme mais aussi un puissant instrument de générations de prospects, voire de clients directs dans le cas de l’E-commerce. La plupart des sites internet étant aujourd’hui des blogs, des E-commerces, et des CMS pris au sens originel, ils ont tous comme point commun d’être basés sur une architecture existante. A savoir, une base de fichiers techniques se raccordant dans 99% des cas à une base de données. Le grand avantage de ces formules toutes prêtes -qu’ont bien compris les agence de communication- était de confier le soin au client et utilisateur final, d’effectuer lui-même ses mises à jour, tâches chronophages et difficiles à quantifier -donc à chiffrer- pour lesdites agences. Il faut ajouter un aspect supplémentaire de l’ère post-Panda, la montée en puissance du content marketing, qui fait du site devenu blog une machine à générer des leads.
En règle générale ces sites ont une base en php, avec des éléments séparés typiques tels que la partie haute et basses, répétées sur toutes les pages (généralement appelées « header » et « footer » respectivement), un corps central de contenu polyvalent, et aussi des « templates » maquettes d’habillage graphique passant par une feuille de style (css) et d’autres éléments. La base de données, qui contient tout (identifiants et mots de passe cryptés, noms, informations d’usage, et surtout contenus textuels de toutes sortes).
Parmi les points à aborder lors d’une installation, c’est souvent la version de php installée sur le serveur de destination qu’il faut connaître, sous peine de télécharger la dernière version du CMS et se rendre compte de son incompatibilité. Pour le reste on doit être en mesure d’accéder à un manager sur le serveur pour créer une base de données qu’il suffira ensuite de « raccorder ». Les installations de CMS modernes sont actuellement assez simple, il suffit que remplir quelques champs pour qu’elles prennent effet.
Il existe également un second type de site dont l’idée avait été lancée il y a plus presque 20 ans par les « portails de blogs » et hébergeurs. L’idée est que vous aviez un « espace » personnel avec un sous-domaine. Le « site » à proprement parler était le portail entier, sur lequel vous ne louiez qu’une fraction de l’espace. L’avantage des généreux hébergeurs ? Déjà à l’époque, du contenu donc du trafic, et de la publicité ciblée. L’expérience nous a montré qu’un site en sous-domaine chez un de ces portails de type « site gratuit » était en général le pire choix pour faire du référencement correct.
Ce qui nous amène au troisième type de conception de site web, celui que vous construisez de A à Z. Ce genre de site historique est souvent condamné aux extrêmes entre les sites faits sous wordpress ou pire, sous word, aux sites très hauts de gamme et entièrement sur mesure pour lesquels ils n’existent ni base technique ni templates. Entre les deux, il y a une galaxie de sites basés en tout ou partie sur des CMS et très modifiés. Le site sur mesure -disons-le clairement- est de loin l’idéal s’il on recherche la perfection en matière de site web. Il peut être réellement optimisé sans avoir à torturer une base existante. Tous les CMS ne sont en effet pas égaux en termes de rapidité de chargement, simplicité d’utilisation, et performances SEO. Il est donc bon de souligner que que seul un site maîtrisé de bout en bout sur le plan technique et contenu permet d’arriver à 100% de ses objectifs.
Voici donc le préalable à la conception d’un tel site web (réalisé par vous ou par un véritable webmaster; pas un installeur/habilleur de CMS):
Se poser, en tout premier lieu, la question de son utilisation finale.
-Va t’on faire de la vente ? Dans ce cas on s’oriente vers un E-commerce, de type Prestahop, Magento, et consorts.
-Va t’on faire un portail communautaire ou site d’association ? Dans ce cas un CMS complet de type Joomla, Drupal, et consorts, feront l’affaire
-Souhaite t’on faire simplement un forum ou un annuaire ? Dans ce cas aussi il existe des CMS spécialisés, respectivement comme phpBB et FreeGlobes…
-Souhaite t’on faire un blog simple ? -Blogger par exemple est une bonne option.
-Souhaite t’on faire un site d’entreprise et blog à la fois ? – Le choix le plus évident semble WordPress…
Etc. En simplement énumérant les différentes finalités du site on est amené à utiliser l’une de ses bases techniques, modifiée le cas échéant à grand renfort de modules et de personnalisation. Pour tous ceux qui ne rentreraient pas dans ces cases, le sur mesure reste une bonne option, si ses finalités sont connues.
S’il s’agit d’un simple site de présentation « about us », « services », « tarifs/prestations », etc. avec formulaire de contact pour capter les prospects, la plupart des CMS peuvent le faire. Mais dans certains cas, un site fait entièrement « à la main » est toujours utile.
En effet, sur un plan purement technique, la conception de site web sur mesure est considérés généralement comme générant des sites plus rapides (nonobstant la qualité du serveur et de sa distance), tout simplement parce qu’ils sont « expurgés » alors que les CMS pour la plupart sont de grosses machines devant intégrer beaucoup de possibilités à la base, ce qui génère parfois un code assez lourd côté internaute, quoique les meilleurs aient fait des progrès nombreux à cet égard. Heureusement les modules permettent d’alléger ces noyaux, dans une certaine mesure. Gagnants également sur le plan SEO, car les CMS par défaut génèrent souvent des URL assez indigestes et ne sont pas toujours optimisé questions balises. Enfin, gagnants sur le plan de l’habillage du contenu interne (donc in fine, de l’efficacité marketing), car sur la plupart des CMS on est condamné aux possibilités laissées par l’éditeur Wysiwyg pour sa mise en page, qui de plus peut générer des balises redondantes ou inutiles, ou pire, supprimer des inserts de type vidéo ou audio. Un site sur mesure accepte lui du code « brut » (quoique’il puisse être fait en mode visuel sur Dreamweaver ou assimilé, puis corrigé en mode code), donc au final sans surprise et assez léger au final.
Une fois ces préliminaires techniques vus et fixés, reste la partie « marketing ».
Seconde grande question, par forcément liée à la première : A qui se destine ce site web ?
Cette question sous-tend deux points de forme et un point technique.
- Sur le plan graphique. On ne s’adresse pas à tous avec les mêmes codes visuels, selon qu’il s’agit du sexe, de l’âge, ou du profil socio-économique de chaque prospect potentiel.
- Sur le plan rédactionnel. De manière plus directe, et sans même penser au référencement, comment s’adresse t’on à ces prospects potentiels ?
- Enfin sur un plan technique. On n’aura pas les mêmes fonctionnalités ou manière de fonctionner selon ces mêmes profils. Il faudra adapter le site en conséquence.
Une fois que l’on aura fixé donc la liste des profils visés par le site internet (les ados, les seniors, les femmes, les PME ou grands groupes, les associations, etc.) et en affinant ces profils au besoin on obtiendra une ligne directrice solide aussi bien dans le fond que dans la forme. Ce sera la pierre angulaire du maquettage et de la recherche des textes à fournir, puis au final de la mise en page et du fonctionnement. Dans presque tous les cas de figure, il faut sur le site un cheminement clair et sans bavure vers le « call to action » en général un bouton bien en vue envoyant vers un formulaire d’inscription. Je ne reviendrai pas sur l’utilité d’une telle démarche. Ces prospects sont volontaires, intéressés, et ciblés. C’est du pain béni pour la prospection commerciale. Des doutes pendant la conception de vos maquettes et de vos argumentaires ? – Regardez la concurrence !
Troisième partie : Le SEO (référencement)
Une fois ce travail de marketing fait, il faut convertir ces contenus « textes » en contenus « pages ». Et c’est là que les connaissances en SEO entrent en jeu. Chaque page doit en effet contenir :
- Un contenu unique et bien identifié (voir aussi fonctionnement).
- Un URL très finement ciselé en fonction des mots-clés les plus importants du texte
- Un titre (balise) également bien dosé, souvent court (il doit accrocher, être efficace car il apparaît dans les SERPS*)
- Une balise descriptive (très importante car elle doit donner un complément utile et également aguicheur, quitte à passer le contenu SEO plus en profondeur)
- Des mots-clés (optionnel) très peu utilisés, mais chaque pourcentage compte. Pas d’abus.
- Un balisage de titres et sous-titres clair et bien segmenté (H1, H2, H3, <strong>, etc).
- Un texte mariant efficacité marketing et SEO (les mots-clés importants doivent y être !). Pas de redites si possible, clair et concis.
- Un contenu visuel en rapport, optimisé, de même que les liens (alt, title, nom de l’image, etc).
La suite avec la seconde partie…