Ils sont même là pour longtemps encore…
On le sait, les flux RSS sont encore le moyen le plus rapide et le plus efficace pour les éditeurs de distribuer leur contenu en masse, et du côté des consommateurs de réceptionner et de lire ces contenus « à distance » et de manière centralisée. Lancé en 1999, le RSS (Real Simple Syndication) a connu une diffusion d’usage considérable dans la dernière décennie. Cependant avec l’arrivée en puissance des médias sociaux et l’essor de l’email marketing, les flux RSS ont commencé à péricliter. Les Autorités du web (le W3C) ont elles-mêmes approuvé le passage à des solutions de plus récentes, plus intuitives et plus rapides comme Twitter et d’autres formes de médias sociaux « instantanés ».
Toutefois beaucoup de sites d’actualités dépendent encore fortement du RSS – y compris les sites et blogs d’autorité sur les niches populaires, les sites professionnels et étatiques ou gouvernementaux, ceux d’agences, autorités diverses associations, fédérations et autres organismes. Les plus gros utilisateurs/diffuseurs se servent d’un logiciel open-source personnalisé d’analyse de leur diffusion RSS installés sur leurs propres serveurs pour surveiller étroitement les RSS de leurs concurrents afin d’obtenir une longueur d’avance et d’établir une stratégie de diffusion consciente et efficace.
Alors la meilleure manière de déterminer les chances de survie du RSS peuvent êtres de comparer Twitter avec RSS.
Twitter: C’est un total cumulé de 20-30 messages par minute, un twit toutes les deux secondes vus sur des comptes « moyens ». Mais pour en tirer le contenu il faudrait suivre activement les contenus un par un. Utiliser une logiciel pour ça semble compliqué, il faudrait en effet que ce dernier suivre et analyse les contenus remontent le cas échéant des informations sur vos propres requêtes, et vous envoie des alertes ou permettent de capitaliser ces informations à lire plus tard. Mais si une personne « spamme » sur twitter ou se lance dans une conversation via twitter ? le logiciel aura du mal à décerner la part du vrai ou du faux, et pourra envoyer le cas échéant du bruit.
Face à lui, le RSS fait figure de chevalier en armures rutilante…
La plupart des blogs disposent de leur flux RSS. Mais certains en revanche n’aiment pas trop cet usage non contrôlé de leurs informations. Ils préfèrent donc se reposer uniquement sur l’emailing, les newsletters, et le marketing sur les médias sociaux.
Un agrégateur RSS moyen va automatiquement télécharger les informations et les présenter de manière organisée et soignée. Il est alors possible de les lire hors ligne, sur tablette, smartphone, sans même avoir besoin d’une connexion Internet active.
Chaque article ne sera téléchargé qu’une seule fois. Pas de redites donc, pas de « retweet ». Et donc les articles sont naturellement « capitalisés » ce faisant. Ils se présentent donc dans un espace à vous, prêts à être lus, et n’imposent donc pas de suivre un fil twitter sans interruption ou être noyé sous les alertes.
Actualités et flux RSS vont ensemble comme pain et beurre. Ils permettent notamment de sélectionner les informations les plus pertinentes d’un site internet aux nombreuses thématiques et donc de cibler ses lectures, contrairement aux twits qui sont par nature désordonnés. Les procédés d’alimentation sont simple: Un simple lien à ajouter au lecteur. On peut aussi les lire depuis un agrégateur de blog comme wordpress, voire alimenter une page d’actualité avec des flux choisis !
Twitter reste cependant le meilleur moyen de voir les dernières nouvelles, mais aucun service ne réunira des articles spécifiques sur des sujets confidentiels ou précis à partir d’un flux Twitter particulier et ne les stockera dans le même temps pour relecture, ou tout au moins un outil unique. Et il faudra déterminer lequel des ces twits est le plus légitime par rapport à une information potentiellement recyclée artificiellement (IA)… Au final, sans que les utilisateurs s’en rendent vraiment compte, la technologie RSS reste sous la surface un peu comme un protocole TCP-IP, alimentant la communication inter-sites et les interactions de l’information. La plupart des réseaux sociaux fournissent ou consomment du RSS, la plupart des blogs en émettent, des Mash-ups utilisent souvent des flux pour combiner les données, sans parler des outils de veille. Google notamment s’en sert pour alimenter ses moteurs d’alimentation et faire remonter des recherches produits. Des logiciels d’analyse calculent leur utilisation pour déterminer la diffusion des actualités. C’est un quelque sorte devenu un protocole d’échange de données transparent, il travaille silencieusement et efficacement dans l’arrière-plan…