En tant que veilleur vous vous êtes sans-doute posé la question, au delà du moteur de recherche, quel est le « meilleur » navigateur à utiliser au quotidien ?
Le qualificatif « meilleur » reste bien entendu, hautement subjectif, mais il existe quelques critères « objectifs » qui peuvent être pris en considération :
Du point de vue du veilleur ou du référenceur et autres professionnels du web la question à son importance. Ces métiers nécessitent d’avoir un outil au quotidien de première frappe, rapide et pratique (hors customisations avancées). Une petite étude a donc été réalisée la semaine passée :
Premier constat : Firefox semble emporter tous les suffrages, suivi de chrome et enfin IE (Microsoft Internet Explorer).
En revanche pour ce qui est de la proportion d’utilisation pour le grand public et les professionnels, une étude de mars 2013 de TNW montre que IE se maintient toujours en-tête, et de loin en terme d’utilisation : 55.83%.
UTILISATION :
#1 Internet Explorer : IE8 prends 23.23% de cet ensemble, du fait du grand nombre d’ordinateurs « tournant » toujours sur Windows XP, principalement au niveau des réseaux d’entreprises. La mobilité est beaucoup plus forte chez les freelance, PME-PMI et particuliers. IE9 (liés à Vista/Seven) prends la seconde place de cet ensemble avec 20.62%. Des dinosaures comme IE7 et IE6 (XP non mis à jour et Windows 98) ne sont plus respectivement qu’à 1.93 et 6.21%. IE10, lié à l’utilisation de la nouvelle tablette tactile et du nouvel OS Microsoft, Windows 8 prends une part croissante de 2.93% (actuellement 3%)… La principale explication derrière cette prééminence est bien entendu liée à la domination sans partage de la micro-informatique personnelle par Microsoft. Dans une utilisation quotidienne limitée de l’internet, par faute de comparaison et d’habitude, ainsi que de la difficulté de faire évoluer les gros réseaux d’entreprise, IE reste donc utilisé « par défaut ».
#2 Mozilla Firefox.
Issu du monde de l’open source, il n’a pu se construire sa place que grâce aux « geeks » et par contestation d’IE. Quasi inconnu du monde des grandes entreprise, il est un choix individuel au sein de petites structures et free-lances, ainsi que semble t’il les professionnels les plus chevronnés du web en heures d’utilisation. En mars 2013, il dominait 20.21% du marché, derrière IE9 et E8. Alors qu’IE dominait encore le service public, il semble que les économies budgétaire ont parfois milité dans l’adoption d’un OS non propriétaire, à savoir LINUX-Ubuntu. Le navigateur associé est aussi FF (Firefox). C’est particulièrement vrai dans le milieu scientifique.
#3 Google Chrome.
Autre choix alternatif, il a capitalisé sur une interface plus minimaliste (fidèle à l’interface du moteur d’origine), très rapide (au départ) intégrant dans un seul champ la barre d’adresse et le moteur. Là encore le public concerné est fait de particuliers, avec une utilisation du navigateur moins intense du fait que les extensions du navigateur et sa flexibilité sont moindres. Les « geeks » ne sont pas non plus convaincus de cette solution semble-t’il, et les habitudes n’en sont qu’en partie responsable. Il y a une méfiance justifiée relative au modèle économique de google qui laisse à penser en utilisation quotidienne qu’il se comporte en spyware à but commercial. Les veilleurs et en particulier les professionnels du référencement le fuient comme la peste à cause de résultats complètement biaisés (par l’utilisation du compte google, adresse gmail etc. importance outrancière donnée aux réseaux sociaux internes…) et de l’impossibilité de passer facilement en recherche internationale. Chrome prends 16.45% du marché.
#4 Safari et Opera, navigateurs Macintosh.
Second fournisseur du marché de la micro-informatique, Macintosh propose des machines mieux « finies », performantes, plus fiables et design, et se destinent surtout aux professionnels des arts, de la mode, de la communication… Safari est son navigateur Natif, ce qui explique sa part du marché de 5.31%. Opera (1.74%) peu connu est un navigateur alternatif né également sur macintosh mais aujourd’hui disponible sur windows et Linux.
#5 Les raretés : Des navigateurs très confidentiels, comme Maxthon.
Se taillant la part du microbe (0.46% du marché en Europe), quelques navigateurs sont des alternatives exotiques, non sans mérites.
On ne les citera pas tous, mais existent dans cette « face cachée » du web, Lunascape, Browsar, SlimBrowser, Camino, K-meleon, XB Browser, Flock, Ibrowser, Ikab, SeaMonkey, Stainless, Sunrise, et Shiira (ces derniers basés sur un framework open source spécifique à Mac OS), … ou bien Maxthon (testé ici) qui est un dérivé du Chinois d’IE. Les partenariats Microsoft-Baidu (le moteur de recherche filtré Chinois) ont permis d’en faire un des navigateurs les plus utilisés en Chine.
Source : TNW (The Next Web)
PERFORMANCES Comparées :
Du plus au moins gourmand, en mégaoctets constatés dans le gestionnaire de tâches. Essai effectuée sur la base de l’OS Windows XP (le plus courant), sur un seul onglet, avec un même site internet riche graphiquement et faisant appel à des scripts jquery (javascript).
#1 : Maxthon : de 115 à 150 mo (stabilisés avec 10 onglets).
#2 : IE8 : 120-140 mo (stabilisés)
#3 : Opera : 122 mo (stabilisés)
#4: Firefox : 203 mo (stabilisés)* Commence à 170-180
#5: Safari : 210 mo (stabilisés)** Commence à 130 mais l’utilisation de webkitprocess fait vite monter ce chiffre.
#6: Chrome : 322 mo.
On le voit, IE8 est de manière surprenante plus « léger » que la concurrence, toutefois, il reste en retard par rapport aux évolution du web, qu’il s’agisse de javascript avancé (jquery), de flash, java, et autres applications et ne respecte pas les standards du W3C, donnant un affichage des sites internets souvent aléatoire, voire des bugs. Sur le plan de la sécurité c’est, sans surprise, la plus mauvaise note. La communauté des hackers l’a prit pour cible depuis longtemps et traque ses failles; il rend de ce fait l’usage de pare-feu supplémentaires indispensables.
A ce jeu, Maxthon semble immunisé. Ce type de navigateur reste encore trop confidentiel (à l’ouest). Il est également assez peu gourmand au niveau de la création de nouveaux onglets : 120 mo stabilisés avec 10 onglets, c’est une des meilleurs performances de cet essai. En revanche, ses performances d’affichages et interprétations du W3C se rapprochent d’IE8, ce qui est normal vu sa parenté, et les mêmes problèmes relatifs au W3C apparaissent.
Opera est également léger et sans surprise. On est pas forcé d’être un utilisateur de Mac pour l’adopter par ailleurs. De manière indicative, il monte à 530 mo pour 10 onglets.
Safari serait le navigateur idéal si son gestionnaire d’applications flash/jquery, webkit2process n’était pas aussi gourmand en ressources. Assez sûr, simple, respecteux des standards et rapide, il souffre néanmoins d’une gestion des onglets relativement gourmande (10 onglets), deux processus safari totalisant 150 mo et webKit2Process 260-280 mo. Soit au total près de 400 mo… Cette dernière application est intrinsèque et ne peut être « terminée » sans provoquer un arrêt du navigateur.
Chrome obtient la plus mauvaise note de performance, toutefois pour un usage « frais » (première installation, pas de compte google), il relativement reste aussi léger que ses concurrents, et le reste en l’optimisant. Au niveau de ses performances face à des scripts complexes et gourmands, il répond bien et vite (plus que mozilla). La multiplication des onglets n’obère pas trop sur la part prise par l’ensemble, mais ses « dépendances » démasquées dans le panneau de gestionnaire des tâches n’est ni forcément indispensable, ni forcément évident à supprimer. Niveau sécurité il est également efficace. Toutefois après une utilisation soutenue (quotidienne et intensive) son système de cache fait qu’il peut-être particulièrement lent à répondre (non-utilisé pendant 2 heures, il peut mettre 1.30 min et plus en tapant une requête ou en créant un nouvel onglet !). Ce n’est pas -et loin s’en faut- le navigateur préféré des référenceurs à cause de ses résultats trop personnalisés même lorsque l’on est pas connecté. Les veilleurs ont un peu moins de préventions quoique le poids de ces filtrages personnels obèrent clairement les résultats, en revanche il est utile d’utiliser des opérateurs booléens directement en barre d’adresse.
Firefox reste le navigateur fétiche des référenceurs et veilleurs, si toutefois ils parviennent à tirer profit de leurs options pour disposer d’un google « neutre ». C’est le plus riche en possibilités et le plus souple et personnalisable, et il reste sûr du fait que les hackers militent pour l’open-source… Toutefois, la multiplication des onglets nuit à ses performances. On peut facilement dépasser un go avec dix onglets au contenu riche et dynamique. Tout comme Chrome, il est également beaucoup plus stable qu’IE. L’extension flash est relativement gourmande en ressources.