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Top 7 des navigateurs confidentiels

16 Juil 2013, Posté par D. Bocquelet dans Digital

Vous connaissez forcément Internet Explorer, Google Chrome,  Mozilla Firefox, Opera et Safari ?

A juste titre ils emportent les 80% du trafic de navigation dans le monde, le restant étant partagé par Baidu -le moteur filtré Chinois, et une pléthore de « petits » navigateurs.

C’est  précisément ces derniers que nous avons testé et comparé.

Pourquoi me diriez-vous? – Tout simplement parce que ces « petits » navigateurs mal connus le sont aussi des hackers, et des marchands… Donc ont peut naviguer relativement plus « anonymement » et en toute sécurité, avec souvent des performances relativement appréciables, du fait de l’absence de nombreuses options présentes sur les « gros » car justifiant leur upgrades. Cela peut être utile aussi lorsqu’on arrive pas à se débarrasser d’un spyware-adware tenace sur son navigateur favori… Oui, il y a des alternatives, parfois même séduisantes.

Ces navigateurs compatibles Windows (il y en a presque autant sur Mac Os) sont :

Flock, Lunascape, SlimBrowser, Seamonkey, Maxthon, Browsar, K-Meleon.

Le sujet : Ouvrir le présent blog, qui comprend des scripts javascript (jquery) et flash.

Voici donc le résultat des ces tests :

Navigateur Performances (ressource constatée dans les process – gestionnaires de tâches windows)

Flock

92 000 ko. Notes: Ouvre le résultat dans un 2e onglet. Affichage impeccable.

Lunarscape

18-40 000 ko. Notes : Une seule fenêtre. Affichage impeccable. CPU Instable !

Slimbrowser

102 300 ko. Notes: Une seule fenêtre. Affichage très rapide mais défauts typiques IE8. +sbframe 25 000 Ko

Seamonkey

116 600 Ko. Notes: Dérivé de Mozilla. Recherche barre adresse, affichage standard mozilla.

Maxthon

20 100 ko. Notes: Démarre à 106 000 Ko avant stabilisation. Dérivé d’IE p le marché Chinois. Ouvre de nombreux onglets. Affichage standard IE8, qqes bugs d’affichage.

Logo Browsar Browsar

78 600 ko. Notes: Ouvre le résultat dans une nouvelle fenêtre (_blank). Quelques problèmes de mise en page. Navigation 100%  privée

K-Meleon

70 440 ko. Notes: Ergonomie à revoir. Pas de clic droit. Dérivé de mozilla. Affichage impeccable.

BILAN :

Maxthon en termes d’économie de ressources, est intéressant. Toutefois, avec 5 onglets ouverts, il décolle à 216 mo. Le hic est sa parenté avec IE, donc des troubles possibles d’affichages, et failles potentielles. L’original (IE8) est encore plus léger, mais ses tolérances vis à vis du W3C et javascript restent calamiteuses, et Maxthon reste encore assez proche des limites du modèle. Il n’est pas très compact (surtout comparé à IE9 !) avec 4 toolbars par défaut.

Lunascape est encore plus léger, quoique assez instable sur le plan des ressources, et il consomme 182 mo avec 5 onglets ouverts. Il reste relativement compact, simple, l’ergonomie est standard et ne déroute pas.  En revanche compacité ne rime pas avec praticité. La barre d’adresse est mono-tâche (URL seulement). Bon comportement avec des sites en jquery exigeants. Il fonctionne avec deux moteurs de rendu, IE et Gecko.

Slimbrowser : Vendu comme « le meilleur navigateur windows », Slimbrowser n’est pas aussi léger que son nom pourrait suggérer : 274 mo avec cinq onglet, il fait moins bien qu’IE8… En revanche, il est annoncé comme optimisé pour IE9 (Windows 7). Sur IE8 quelques soucis de rendu graphiques propres à IE mais il est nettement plus performant en effet pour charger des sites complexes, images et vidéos. Le design est sobre, L’ergonomie standard, avec la barre d’adresse  et barre de recherche (et choix de moteurs) bien séparés. En revanche la pléthore d’icônes colorés sans séparation claire gène un peu le repérage des fonctionnalités (quand les bookmarks sont affichés). Il bénéficie en revanche de nombreuses fonctionnalités en lien avec IE, notamment la faculté de récupérer automatiquement tous les bookmarks et donc d’effectuer plus facilement la bascule IE/slimbrowser.

SeaMonkey : Sans doute le plus connu de tous, au moins pour les familiers de Mozilla, SeaMonkey est un projet « dissident ». Il se base sans surprise sur Mozilla, et tente d’être également un navigateur multifonctions (navigation, recherche, mail, newsgroups , lecteurs RSS, éditeur html, correcteur développement, chat, etc.). Niveau graphique est respect du W3C, c’est impeccable. SeaMonkey est assez rapide, quoique gourmand en ressources. En revanche l’ergonomie est à revoir: La création de nouveaux onglets est… impossible, il faut ruser et ouvrir un résultat de recherche dans un nouvel onglet. Pas de boutons ni de menu contextuel pour cela. Pour le reste, le style est sobre et clair. SeaMonkey est relativement léger avec 5 onglets -145 mo- et ne se double pas d’une application supplémentaire comme le fait mozilla (plugin container).

Browsar : S’il y a bien un point qui différencie ce navigateur, c’est son lancement et son installation. Etant basé entièrement sur IE, il utilise « par défaut » toutes ses fonctionnalités. Il  n’y a pas d’installation à proprement parler puisque le peu de fichiers requis ne pèsent que 222 ko. Pas de raccourci bureau ni de proposition de le prendre comme navigateur par défaut, ni de tonnes de plugins: Pour le lancer, on l’installe, à chaque fois… Mais le coeur de Browsar est ailleurs : C’est littéralement un navigateur privé, qui ne retient aucun résultat de recherches ni cookies -pas de choses équivoques qui pourraient surgir devant un autre utilisateur lors d’une auto-completion, et il se « nettoie » à chaque fermeture…

Sur le plan ergonomique, Browsar tient la route, sans fioriture, son design semble assez abouti et est personnalisable. Barre d’adresse et recherche sont clairement séparées. Pas de choix de moteurs, c’est Google Custom search, en mode privé. Un navigateur intéressant pour les pros du référencement ou ceux qui ont l’esprit mal tourné, mais en revanche sur le plan graphique, il a sans surprise les mêmes limitations qu’IE8 vis à vis du W3C et jquery.

Flock : Intitulé « the social web browser » Flock charge par défaut une page personnalisable comprenant flux rss, réseaux sociaux, et médias variés (vidéos, etc), le tout regroupé sur une page. Sur le plan des performances, il plafonne à 159 mo avec 5 onglets. L’ergonomie est standard, avec la barre d’adresse à gauche et la recherche à droite, et un choix de moteurs. Sur le plan graphique, quelques soucis d’affichage. Il gère mal des <div> et pas du tout les polices personnalisées google. Flock à un menu contextuel (de clique droit) standard et son design est relativement original quoiqu’ un peu lourd. Le « header » peut être réduit à trois « barres », mais une, totalement inutile, reste désespérément collée en bas de page, au-dessus des onglets courants de windows. Un point à revoir pour les concepteurs.

Kmeleon ne s’en tire pas trop mal avec seulement 120 mo sur la balance et 5 onglets, l’ergonomie est en revanche curieuse et l’aspect particulier de l’interface qui semble relever de l’amateurisme ou de l’école maternelle (un concept ? www.potati.com). Beaucoup d’options, par forcément évidentes au premier abord. Sa barre de recherche fonctionne en mode mono (on tape le nom de domaine sans www ni extension, et il charge le premier résultat de recherche), et qui plus il n’y a pas de champ dédié à la recherche, il faut cliquer sur l’icône dédié pour rechercher.

Tout ceci, comparé à :

  1. Chrome 360 mo avec 5 occurences ouvertes
  2. Mozilla atteind 220 mo avec la même charge (plugin container en est responsable)
  3. Internet Explorer 8 plafonne à 146 mo (104 pour un), ce qui reste la meilleure performance du lot.